Les experts en sécurité humaine des Etats membres de la CEDEAO se rencontrent à Lomé pour faire le bilan des 10 ans du mécanisme national d’alerte précoce et de réponse en Afrique de l’ouest.
04 Jun, 2025« Tirer leçons des dix (10) ans de mise en œuvre du Mécanisme national d’Alerte précoce et de réponse rapide dans les Etats membres de la CEDEAO, en vue de définir de nouveaux objectifs pour les années à venir », c’est l’objectif du Symposium de la CEDEAO sur la sécurité humaine et les mécanismes nationaux d’Alerte précoce et de réponse en Afrique de l’Ouest qui s’est ouvert ce lundi 02 juin 2025 à Lomé, la capitale de la République Togolaise. Les travaux de cette rencontre qui se tient du 02 au 04 juin 2025 et qui entre dans le cadre de la célébration des 50 ans de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont été officiellement lancés par S.E l’Ambassadeur Calixte Batossie MADJOULBA, ministre de la Sécurité et de la protection civile de la République Togolaise et S.E. Madame Damtien TCHINTCHIBIDJA, Vice-Présidente de la Commission de la CEDEAO.
La cérémonie d’ouverture de ce symposium a connu la participation de l’Envoyé Spécial de la CEDEAO en matière de lutte contre le terrorisme, du Représentant Résident de la CEDEAO au Togo, de la Directrice par intérim et du staff de la Direction de l’Alerte Précoce de la CEDEAO, de la planification, de la communication, des finances et des Directeurs et Représentants des Centres Nationaux d’Alerte Précoce des Etats membres, de l’UNOWAS, du WANEP et des Directions en charge des questions de sécurité en République Togolaise.
Dans son mot de bienvenue, Dr Onyinye ONWUKA, Directrice par intérim de l’Alerte précoce de la CEDEAO, est revenue sur le mode de fonctionnement du Système d’alerte précoce de la CEDEAO établi en vertu du Traité révisé de 1993 et du Protocole de 1999, et qui compte aujourd’hui huit centres opérationnels répartis dans les États membres, et quatre autres en cours de création. « Grâce au rapport ECOWARN, nos observateurs sur le terrain collectent avec diligence des données sur 55 indicateurs régionaux de paix et de sécurité prédéfinis et 42 types d’événements. Notre cadre analytique couvre cinq secteurs critiques : gouvernance et droits de l’homme, sécurité et extrémisme violent, criminalité, santé et environnement » a-t-elle précisé.
En sa qualité de Responsable Principale du Département de l’Alerte Précoce de la CEDEAO, la Vice-Présidente Damtien TCHINTCHIBIDJA a exprimé au nom du Président Omar Alieu TOURAY et en son nom propre, les profondes gratitudes de la Commission de la CEDEAO à Son Excellence Mr. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président du Conseil, au Gouvernement et au peuple de la République Togolaise, pour leur hospitalité et leur engagement constant au service de l’intégration régionale.
Dans son allocution, Madame TCHINTCHIBIDJA est revenue sur les principales réalisations du système d’alerte précoce de la CEDEAO, notamment la collaboration systématique avec les organisations de la société civile, l’intégration d’un Système d’Information Géographique (SIG) et de la dimension du genre, etc. Elle a également mentionné que : « Le symposium de Lomé offre l’opportunité d’évaluer le chemin parcouru par les centres nationaux, de proposer des stratégies pour renforcer les acquis et corriger les erreurs mais également de définir une feuille de route pour les prochaines années ».
En procédant à l’ouverture officielle des travaux du symposium, S.E l’Ambassadeur Calixte Batossie MADJOULBA, ministre de la Sécurité et de la protection civile de la République Togolaise a insisté sur l’importance de la sécurité humaine, en précisant que « l’alerte précoce n’est pas qu’un dispositif technique, c’est avant tout une promesse, celle de ne plus jamais être pris de court par la violence ou la catastrophe, celle de sauver des vies en agissant à temps…. Il nous faut bâtir une CEDEAO capable d’anticiper et de répondre efficacement aux crises, en complément de l’intégration économique. Ensemble, réaffirmons notre ambition d’une Afrique de l’Ouest pacifique, solidaire et tournée vers un avenir meilleur ».
Au cours des 3 jours de ce symposium, les experts de la Commission et des Etats membres de la CEDEAO auront à faire le bilan de la mise en œuvre du mécanisme d’Alerte précoce et de réponse rapide, interroger les instruments juridiques et réglementations pour formuler des recommandations en vue de son amélioration, et enfin, déterminer de nouveaux seuils et objectifs pour les 10 prochaines années à venir, tout en tenant compte du contexte socio-politique, sécuritaire et humain actuel en Afrique de l‘Ouest.