A propos de la CEDEAO

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été créée par les Chefs d’État et de Gouvernement de quinze pays d’Afrique de l’Ouest, lors de la signature le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria, du Traité de la CEDEAO.  Le Traité de Lagos a été signé par les Chefs d’État et de Gouvernement du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Leone, du Sénégal et du Togo, avec pour mission déclarée de promouvoir l’intégration économique dans la région. Le Président sénégalais était représenté à cette occasion par le ministre des Affaires étrangères. Le Cabo Verde a rejoint l’union en 1977. Le seul membre arabophone, la Mauritanie, s’en est retiré en décembre 2000. Elle a récemment signé un nouvel accord de membre associé en août 2017. L’espace CEDEAO, qui couvre une superficie de 5,2 millions de km2 regroupe les États membres suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo.

Considérée comme l’un des piliers de la Communauté économique africaine, la CEDEAO a été créée dans le but de promouvoir l’idéal d’autosuffisance collective de ses États membres. En tant qu’union économique, elle vise également à créer un grand bloc commercial unique par le biais de la coopération économique.

Les activités économiques intégrées, telles qu’envisagées dans la région, dont le PIB cumulé s’élève à 734,8 milliards de dollars, tournent autour de l’industrie, du transport, des télécommunications, de l’énergie, de l’agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaires et financières, ainsi que des questions sociales et culturelles, entre autres.

En 2007, le Secrétariat de la CEDEAO a été transformé en une Commission dirigée par un Président, assisté d’un Vice-président, de treize Commissaires et de l’Auditeur général des institutions de la CEDEAO. Elle comprend des technocrates expérimentés qui assurent le leadership de cette nouvelle orientation.

Dans le cadre de ce processus de réforme, la CEDEAO met en œuvre des programmes critiques et stratégiques visant à favoriser le renforcement de la cohésion et l’élimination progressive des obstacles à l’intégration effective de la sous-région. Ainsi, les 300 millions de citoyens de la Communauté pourront finalement s’approprier la réalisation de la nouvelle Vision qui consiste à passer d’une CEDEAO des Etats à une « CEDEAO des Peuples : Paix et prospérité pour tous » à l’horizon 2050.

Le siège de la CEDEAO est basé à Abuja, au Nigeria.

BUT

La Communauté a pour objectif de promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une union économique de l’Afrique de l’Ouest, en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroitre la stabilité économique, de renforcer les relations entre les États membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain.

OBJECTIFS

  1. L’harmonisation et la coordination des politiques nationales et la promotion de programmes, de projets et d’activités, notamment dans les domaines de l’agriculture et des ressources naturelles, de l’industrie, des transports et communications, de l’énergie, du commerce, de la monnaie et des finances, de la fiscalité, des réformes économiques, des ressources humaines, de l’éducation, de l’information, de la culture, de la science, de la technologie, des services, de la santé, du tourisme, de la justice.
  2. L’harmonisation et la coordination des politiques en vue de la protection de l’environnement ;
  3. La promotion de la création d’entreprises conjointes de production ;
  4. La création d’un marché commun, à travers :
  5. La libéralisation des échanges par l’élimination entre les États membres, des droits de douane à l’importation et à l’exportation des marchandises et l’abolition entre les États membres, des barrières non tarifaires en vue de la création d’une zone de libre-échange au sein de la Communauté ;
  6. L’établissement d’un tarif extérieur commun et d’une politique commerciale commune à l’égard des pays tiers ;
  7. La suppression entre les États membres des obstacles à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux ainsi qu’aux droits de résidence et d’établissement ;
  8. La création d’une union économique par l’adoption de politiques communes dans les domaines de l’économie, des finances, des affaires sociales et culturelles et la création d’une union monétaire ;
  9. La promotion d’entreprises communes par les organisations du secteur privé et les autres opérateurs économiques notamment avec la conclusion d’un accord régional sur les investissements transfrontaliers ;
  10. L’adoption de mesures visant à promouvoir l’intégration du secteur privé, notamment la création d’un environnement propre à promouvoir les petites et moyennes entreprises ;
  11. L’instauration d’un environnement juridique propice ;
  12. L’harmonisation des codes nationaux des investissements aboutissant à l’adoption d’un code communautaire unique des investissements ;
  13. L’harmonisation des normes et mesures ;
  14. La promotion d’un développement équilibré de la région en accordant une attention aux problèmes spécifiques de chaque État membre, notamment à ceux des États membres sans littoral et des États membres insulaires ;
  15. La promotion et le renforcement des relations et de la circulation de l’information en particulier entre les populations rurales, les organisations de femmes et de jeunes, les organisations socioprofessionnelles telles que les associations des médias, d’hommes et femmes d’affaires, de travailleurs, de jeunes et de syndicats ;
  16. L’adoption d’une politique communautaire en matière de population qui prenne en compte la nécessité d’établir un équilibre entre les facteurs démographiques et le développement socioéconomique ;
  17. La création d’un fonds de coopération, de compensation et de développement ;
  18. Toutes autres activités que les États membres peuvent décider d’entreprendre conjointement à tout moment en vue d’atteindre les objectifs de la Communauté.

PRINCIPES FONDAMENTAUX

  1. Egalité et interdépendance des États membres ;
  2. Solidarité et autosuffisance collective ;
  3. Coopération inter-États, harmonisation des politiques et intégration des programmes ;
  4. Non-agression entre les États membres ;
  5. Maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales par la promotion et le renforcement des relations de bon voisinage ;
  6. Règlement pacifique des différends entre les États membres, coopération active entre pays voisins et promotion d’un environnement pacifique comme préalable au développement économique ;
  7. Respect, promotion et protection des droits de l’homme et des peuples conformément aux dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ;
  8. Transparence, justice économique et sociale et participation populaire au développement ;
  9. Reconnaissance et respect des règles et principes juridiques de la Communauté ;
  10. Promotion et consolidation d’un système démocratique de gouvernement dans chaque État membre tel que prévu par la Déclaration de principes politiques adoptée le 6 juillet 1991 à Abuja ;
  11. Répartition juste et équitable des coûts et des avantages de la coopération et de l’intégration économiques.

VISION

  • Une région sans frontières où les populations ont accès aux abondantes ressources et sont en mesure de les exploiter, grâce à la création d’opportunités dans un environnement durable.
  • Une région intégrée où la population jouit de la libre circulation, a accès à des systèmes d’éducation et de santé efficaces, peut se livrer à des activités économiques et commerciales et vit dans la dignité, dans un environnement de paix et de sécurité.
  • Une région gouvernée selon les principes de la démocratie, de l’État de droit et de la bonne gouvernance.

États membres