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Soixante-quatrième (64eme) session ordinaire de la conférence des chefs d’état et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja

10 Déc, 2023

C’est dans la matinée du 10 décembre qu’a eu lieu l’ouverture des travaux de la soixante-quatrième (64ème) session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, à la villa présidentielle de la République fédérale du Nigeria, à Abuja.

Dans son discours liminaire, S.E. Bola Ahmed TINUBU, Président de la République fédérale du Nigéria et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a exhorté les dirigeants et Chefs de gouvernement ouest-africains à accorder la priorité à la bonne gouvernance en faveur des populations car elle sert à catalyser la transformation socio-économique et le développement.

« En assurant une bonne gouvernance qui s’attaque aux défis de la pauvreté, des inégalités et des autres préoccupations des populations, nous aurions réussi à enrayer certaines causes profondes de l’intervention militaire dans les processus civils au sein de notre région. »

Il a souligné qu’en l’absence de la paix, de la sécurité et de la stabilité, la CEDEAO ne saura atteindre son objectif qui est de parvenir à une région pleinement intégrée. Il a poursuivi en ces termes : « C’est pourquoi, dès 2001, la région a reconnu la démocratie comme la seule forme de gouvernance capable de favoriser le développement, l’inclusion et le bien-être social de nos peuples. C’est sur cette base que la région ouest-africaine est devenue la première partie du continent à embrasser pleinement la démocratisation, en établissant des cadres complets prenant en compte des protocoles juridiques qui mettent l’accent sur le respect de la démocratie, de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et de l’État de droit. »

Le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a ajouté que c’est dans la poursuite de cet objectif que les dirigeants ont souscrit aux protocoles et aux conditions connexes stipulant que « des mesures punitives spécifiques doivent être prises contre tout État membre optant pour un changement de gouvernement par une voie non constitutionnelle »

Il a réaffirmé que la CEDEAO est toujours déterminée à renouer le dialogue avec les pays sous régime militaire, sur la base de plans de transition réalistes et de courte durée pouvant assurer la démocratie et la bonne gouvernance. « Pour notre part, nous devrions être prêts à leur fournir un appui technique et matériel, afin d’assurer la réalisation de ces objectifs stratégiques », a-t-il ajouté.

Le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a décrit la tentative de certains des pays sous régime militaire de faire planer le spectre d’une Alliance des États du Sahel comme une « tentative imaginaire visant à détourner l’attention de notre quête mutuelle de démocratie et de bonne gouvernance qui auront un impact sur la vie de nos populations. »

Concernant les troubles récents en Sierra Leone et en Guinée-Bissau, le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a invité ses homologues dirigeants à veiller à la protection de la démocratie, tout en réitérant la tolérance zéro de la CEDEAO à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

« Je nous exhorte tous à rester forts et à nous engager fortement face à tout défi en Sierra Leone et en Guinée-Bissau. Le message doit être clair : nous soutenons un gouvernement démocratiquement élu, et non un acte inconstitutionnel. »

Le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E Dr Omar Alieu TOURAY a déclaré au sommet que, conformément aux dispositions du protocole de la CEDEAO, la commission a autorisé les pays sous régime militaire à accéder à des produits médicaux et humanitaires dans l’intérêt des populations.

Cependant, a-t-il déclaré, « les rapports des agences humanitaires montrent que les autorités militaires n’ont eu de cesse d’entraver l’accès humanitaire ».

Il a indiqué que les sanctions imposées aux pays touchés ont fait l’objet de violation car un mouvement massif de liquidité a été opéré par des individus à travers les frontières et un volume élevé de marchandises a transité par le Burkina Faso pour arriver sur le territoire nigérien, en plus d’une contrebande effectuée à travers les frontières poreuses et les voies navigables intérieures.

Le Président TOURAY a confié que la Commission de la CEDEAO avait signé plusieurs accords de financement avec des partenaires au développement, y compris sept (7) accords avec l’Union européenne couvrant les domaines du commerce, de la migration, de l’énergie et de l’agriculture, pour un montant de 212 millions d’euros.

L’Union africaine a qualifié d’exemplaire l’engagement de la CEDEAO en faveur d’une tolérance zéro à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement et a déclaré qu’elle intensifiera sa collaboration avec l’institution ouest-africaine en vue de la mise en place de la force africaine en attente.

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