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Les réalisations de la CEDEAO occultées par les évènements politiques survenant en Afrique de l’ouest : le président de la Commission de la CEDEAO lance un point de presse hebdomadaire

29 Fév, 2024

La CEDEAO prend des mesures pour parvenir à lever les obstacles à la libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de la communauté ouest-africaine, en vue d’améliorer la mise en œuvre de son protocole phare et de faciliter ainsi la réalisation de l’union économique de la communauté des 15 Etats membres, a indiqué le Président de la Commission, S.E. Dr Omar Alieu Touray.

 

Dans une allocution prononcée le mercredi 28 février 2024, lors du lancement d’une nouvelle tribune médiatique de la Commission, le Président a évoqué l’introduction de deux documents de voyage à savoir, le passeport de la CEDEAO d’une part et une carte d’identité biométrique destinée à faciliter les voyages intracommunautaires pour les personnes non munies de passeport national, d’autre part. Cette dernière a fait l’objet d’un lancement dans six Etats membres. À cela s’ajoute la construction progressive de postes de contrôle juxtaposés aux frontières, avec l’appui de l’Union européenne, afin de faciliter le passage aux postes frontières.

 

Le Président de la Commission a également souligné que « des progrès considérables ont été enregistrés » dans la réalisation de l’objectif fondamental de la Communauté, à savoir la promotion du développement socio-économique de la région par l’intégration et la coopération dans différents domaines tels que le commerce, la libre circulation, l’agriculture, l’industrialisation, l’énergie, la science, l’éducation et les technologies, dans la perspective de l’instauration d’une union économique.

 

Dans son discours qui a porté sur 11 domaines d’intervention clés de la Communauté, Dr Touray a déclaré que ces interventions s’inspiraient de la disposition de l’article 3 du Traité révisé de la Communauté, en vertu duquel les États membres se sont engagés, entre autres, à maintenir et à renforcer la stabilité économique, favoriser les relations entre les États membres et, ce faisant, contribuer au progrès et au développement du continent africain.

 

Aux fins de la création d’un marché unique au sein de la région, le Président a expliqué que le schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO, mis en place en 1979, a permis au commerce des produits non transformés et de l’artisanat traditionnel de se dérouler sans restriction, ni droit de douane, quota et autres servitudes. Ceci, a-t-il ajouté, a été complété par un tarif extérieur commun (TEC) destiné à promouvoir une plus grande fluidité des flux commerciaux.

 

Par ailleurs, il a indiqué que la Communauté est engagée dans la construction et l’interconnexion des infrastructures et la mise en place des politiques régionales devant favoriser son intégration physique, telles que les chemins de fer, les autoroutes et les voies aériennes, y compris le projet de corridor routier Abidjan-Lagos qui est le corridor économique le plus fréquenté de la région et qui est en cours d’extension pour relier Abidjan et Praia via la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria.

 

En ce qui concerne l’énergie, Dr Touray a déclaré que de grands projets sont en cours et que, au même moment, un marché régional de l’énergie a été développé sous l’égide du Système d’échange d’énergie électrique ouest africain (EEEOA) qui coordonne la vente et l’achat d’électricité. Il a ajouté que des projets d’électricité ont été développés, dont certains relient le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria, la Sierra Leone et le Togo.

 

Le Président a estimé que l’élément majeur de la réussite de la CEDEAO réside dans la promotion de la paix et de la sécurité régionales, à commencer par l’intervention de l’ECOMOG pour le maintien de la paix au Libéria et en Sierra Leone, après laquelle la région a procédé à la transformation de son architecture de paix et de sécurité, pour en faire un exemple sur le continent. Il a déclaré que les textes juridiques concomitants ont conféré à la CEDEAO le pouvoir d’imposer des sanctions aux États Membres qui violent ses lois.

 

« Nous continuons de maintenir des missions de soutien à la paix dans les États Membres, en fonction des besoins. Nous avons des forces de stabilisation en Gambie et en Guinée-Bissau ; une autre mission est au stade préparatoire pour la Sierra Leone. Ce déploiement préventif de forces régionales de stabilisation est vital pour la sécurité et le bien-être des citoyens et du marché communautaire. Dans la même dynamique, la CEDEAO dépense également des ressources considérables pour lutter contre le terrorisme dans la région comme en témoigne une intervention majeure en cours sur la sécurité maritime », a-t-il ajouté.

 

Il a également indiqué que des progrès avaient été accomplis pour répondre aux besoins des populations vulnérables grâce à la création d’un fonds régional de stabilisation visant à remédier à la fragilité dans les États Membres. Dans le cadre de ce fonds, des projets d’appui aux moyens de subsistance ont été mis en œuvre et certains projets ont déjà livré leurs résultats en Gambie et en Guinée-Bissau.

 

Par ailleurs, Dr Touray a déclaré que la Commission apporte un appui aux États membres dans leurs réponses aux crises alimentaires depuis 2016, année à laquelle la CEDEAO a mis en place une réserve régionale de sécurité alimentaire dont peuvent bénéficier les États membres en situation alimentaire et nutritionnelle difficile.

 

« Elle est pleinement opérationnelle et compte à son actif 17 interventions entre 2016 et 2023 dans 6 États membres de la sous-région : Burkina Faso, Cabo Verde, Ghana, Mali, Niger et Nigeria. Sa capacité d’intervention actuelle est proche de 60 000 tonnes de céréales (maïs, mil, sorgho et riz) pré-stockées pour faciliter l’accès aux différents États membres.

 

Malheureusement, a fait remarquer le Président, « ces progrès louables dans la marche inlassable de la région vers une union économique ont été assombris par les développements politiques contemporains. “

 

Il a déclaré qu’en conséquence, l’initiative engagée ce jour, qui consiste à faire à la presse un point hebdomadaire des diverses activités de la Communauté, vise à combler le fossé dans la diffusion de l’information sur les nombreuses réalisations de la région dans les divers domaines dans lesquels elle a investi son énergie et ses ressources, parfois en collaboration avec des partenaires.

 

Il a remercié les médias pour leur soutien et a déclaré que la direction était disponible pour répondre sans tarder aux demandes d’information de la presse.

 

Le point de presse aura lieu chaque semaine avec l’équipe dirigeante de la Commission de la CEDEAO et de ses institutions.

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