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Les parties prenantes du Cabo Verde et la CEDEAO adoptent une feuille de route pour institutionnaliser une approche gouvernementale et sociale visant à améliorer la protection et la sécurité humaine dans le pays

17 Avr, 2023

LES PARTIES PRENANTES DU CABO-VERDE ET LA CEDEAO ADOPTENT UNE FEUILLE DE ROUTE POUR INSTITUTIONNALISER UNE APPROCHE GOUVERNEMENTALE ET SOCIALE VISANT A AMÉLIORER LA PROTECTION ET LA SÉCURITÉ HUMAINE DANS LE PAYS, DANS LE CONTEXTE DE LA PANDÉMIE DE COVID 19 ET AU-DELÀ.

La Commission de la CEDEAO a organisé du 12 au 14 avril 2023 en République du Cabo-Verde, un atelier de coordination et de renforcement des capacités des parties prenantes.

 

L’atelier visait à élaborer et à adopter une feuille de route, ainsi qu’à mettre en place un Mécanisme intégré de la CEDEAO pour la coordination de la protection et la sécurité humaine (ECO-PHISM). Cette activité organisée au Cabo-Verde, le neuvième Etat membre à l’abriter, se situe dans le cadre du Programme intégré de protection et de sécurité humaine de la Division de la Sécurité humaine et de la Société civile de la Direction des Affaires humanitaires et Sociales, relevant du Département du Développement humain et des Affaires sociales. Le Programme est axé sur le renforcement de l’architecture de protection et de sécurité humaine dans tous les États membres de la CEDEAO.

 

Au cours de la cérémonie d’ouverture, la Directrice des Affaires humanitaires et Sociales de la CEDEAO, Dr Sintiki Tarfa Ugbe, que représentait M. Olatunde Olayemi, Chargé de programme, Traite des personnes, a souhaité la bienvenue aux participants et a déclaré que l’ECOPHISM vient en réponse aux liens complexes qui existent entre la protection, les vulnérabilités et les risques à la sécurité humaine, notamment la traite des personnes, la violence faite aux enfants, la violence sexuelle et la violence faite au genre, les effets des conflits armés et les situations de violence généralisée, la situation des migrants vulnérables et d’autres risques et vulnérabilités qui sont tous interconnectés. Il a souligné la nécessité d’améliorer la coordination et le respect des normes dans le domaine de la protection et de la sécurité humaine. Il a déclaré qu’une fois établi au Cabo-Verde, l’ECO-PHISM permettra aux citoyens de vivre avec des chances égales en liberté et en dignité.

 

Dans son allocution, le Représentant résident de la CEDEAO en République du Cabo-Verde, l’Ambassadeur Dr Samuel Lamptey, a souhaité la cordiale bienvenue aux participants et leur a transmis les chaleureuses salutations de S.E. Dr Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO. Il a déclaré que bien que la sous-région se remette progressivement de la pandémie et de ses impacts, ainsi que de la crise en Ukraine et de ses conséquences, il existe des problèmes liés à la faiblesse des systèmes de protection. Ces problèmes se traduisent par la violence physique exercée sur les enfants, l’exploitation sexuelle, les mariages des enfants, les vulnérabilités des migrants et la faiblesse de la réponse en termes de protection sociale. Il a conclu en invitant les participants à travailler de manière coordonnée pour améliorer les résultats en matière de sécurité humaine.

 

Dr Myriam Vieira, Secrétaire générale au ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, a salué l’initiative qui pour elle, vient à point nommé. Elle s’est également réjouie de la sensibilisation à l’agenda de la CEDEAO sur la sécurité humaine, et a déclaré que la réalisation des objectifs de la Communauté nécessitait une coordination et une planification appropriées ainsi qu’une approche plus inclusive aux niveaux local, national et régional. Dr Vieira a poursuivi en disant que le changement climatique, les flux migratoires, les événements et les crises qui secouent le monde ont tous un impact sur les États membres de la CEDEAO. Par conséquent, elle les a tous invité à œuvrer ensemble au renforcement de l’architecture de la sécurité humaine de la région.

 

L’atelier s’est achevé par l’adoption d’une Feuille de route appelant à la mise en place par les autorités nationales d’un Mécanisme de coordination de la protection et de la sécurité humaine au Cabo-Verde, avec la participation de tous les acteurs concernés. Les recommandations issues de l’atelier, dont un certain nombre nécessitent une mise en œuvre immédiate, comprennent entre autres l’harmonisation des normes, la coordination des efforts et la supervision de la mise en œuvre des stratégies convenues à l’échelle du système, la mise en commun des résultats des études de recherche, une évaluation et une analyse nationales approfondies de la situation de la protection et de la sécurité humaine au Cabo-Verde, afin de faciliter le suivi des progrès par toutes les parties prenantes, y compris la CEDEAO et les partenaires, et de favoriser une compréhension et un diagnostic communs de la dynamique et des dimensions actuelles de la protection et de la sécurité humaine au Cabo-Verde.

 

La cérémonie de clôture a été marquée par les discours du représentant des organisations de la société civile, de la Directrice des Affaires humanitaires et Sociales, et du Représentant résident du Président de la Commission de la CEDEAO au Cabo Verde, Dr Samuel Lamptey. Ce dernier a déclaré qu’il attendait avec impatience, ainsi qu’il a été décidé au cours des travaux, l’organisation d’une prochaine session d’un Groupe de travail des parties prenantes à la réunion, pour poursuivre les discussions sur le renforcement de la protection et de la sécurité humaine au Cabo-Verde. Il a assuré les participants de la disponibilité de la Commission de la CEDEAO à apporter son indéfectible soutien au gouvernement et au peuple du Cabo-Verde pour assurer le respect de la sécurité humaine et des droits de l’homme.

 

L’atelier a enregistré la participation de fonctionnaires de la Commission de la CEDEAO, du Bureau national de la CEDEAO, du ministère des Affaires étrangères du Cabo-Verde, de la Représentation résidente de la CEDEAO au Cabo-Verde, du ministère de la Justice, de la Commission nationale pour les réfugiés, de la Commission des droits de l’homme, du Service de l’immigration, de l’Institut national de la statistique du Cabo Verde, des forces de police – Police nationale, Police Judiciaire – du Syndicat national des professeurs (SINDEP), de l’Association syndicale des journalistes de Cabo Verde (AJOC), de l’Institut de la jeunesse et des sports, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de SOS Village d’Enfants.

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