Les Ministres du genre s’engagent pour l’eradication D’Ebola en Afrique de l’ouest

17 Mar, 2015

Les ministres de la Femme et du Genre de la CEDEAO ont exprimé un total engagement pour l’éradication de la maladie à virus Ebola (MVE) dans la région avec des mesures visant à minimiser les conséquences socioéconomiques, humanitaires, sécuritaires et culturelles de cette affection sur les femmes.

 
Au cours d’une réunion organisée par la Commission de la CEDEAO sur le thème : «Genre et Ebola, l’impact de la maladie sur les femmes en Afrique de l’Ouest», les ministres ont déploré les effets négatifs de la MVE sur les progrès vers l’égalité des sexes dans la Communauté.

 
Tenue à l’occasion de la 59ème session de la Commission des Nations unies sur la condition de la femme, tenue à New York le 13 mars 2015, cette session interactive s’est déroulée en présence de la commissaire Genre et Affaires sociales de la CEDEAO, Dr Fatima Dia Sow, et des ministres des 15 Etats membres de l’organisation.

 
Les participants ont noté que les femmes et les enfants constituent les groupes les plus exposés et les plus vulnérables face à la maladie tout en soulignant la nécessité de renforcer les mesures de réponse aussi bien au niveau de la conception de stratégies que de la mise en œuvre de celles-ci.

 
Les ministres ont souligné l’importance de l’intégration de la dimension genre dans la lutte contre le virus Ebola, qui a fait quelque 10.000 morts sur plus de 23.000 cas signalés, principalement dans les trois pays ouest-africains les plus atteints, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone.

 
Ils en ont appelé à un soutien accru aux Etats affectés par la maladie de la part de la CEDEAO, d’ONU Femmes, de la Banque africaine de développement, de la Mission d’urgence sanitaire des Nations unies pour les interventions d’urgence (UNMEER), de l’Union africaine et d’autres partenaires.

 
Le soutien devrait impliquer le renforcement, dans chaque pays, des mécanismes de promotion de l’égalité des genres dans le cadre des mesures de riposte à court, moyen et long termes, ont indiqué les ministres.

 
Ils en ont également appelé à la création d’une synergie d’actions coordonnées et harmonisées à travers le mécanisme national de promotion du genre, dans le cadre du plan d’intervention de la CEDEAO contre la MVE.

 
Les ministres ont aussi exhorté la CEDEAO, en collaboration avec les autres parties prenantes et tous les autres acteurs, à mobiliser des ressources pour la mise en œuvre coordonnée du plan d’intervention de la CEDEAO contre Ebola, tandis que la communauté internationale devrait poursuivre son soutien médical et financier aux pays touchés.

 
Ils ont recommandé la mise à niveau des systèmes de santé dans toute la région ouest- africaine, et principalement dans les pays touchés, pour une résilience définitive face à de tels fléaux, avec un accent particulier sur la prise en charge sociale des veuves et des orphelins.

 
Un accent particulier devra aussi être mis sur la prévention, la protection et l’équipement du personnel médical féminin, très exposé, tandis qu’il sera procédé à une couverture vaccinale universelle contre la MVE dans les pays touchés.

 
Les ministres ont, en outre, prôné le maintien des dispositifs sanitaires aux frontières et dans les lieux publics, en parallèle avec une action de sensibilisation continue à travers les groupements et organisations de femmes et de jeunes, pour l’adoption de comportements hygiéniques durables.

 
Sur le plan économique et social, il s’agira de mettre en œuvre les programmes de réinsertion socioéconomiques spéciaux et discriminatoires en faveur des femmes, des groupes vulnérables nés de la crise, à côté des programmes nationaux de reconstruction et de relance des activités de production, en vue d’améliorer leur résilience.

 
Tout en accordant une attention particulière à la sensibilisation et à l’amélioration des pratiques cultuelles et culturelles, notamment sur les femmes considérées comme la cible la plus exposée, il sera aussi question de renforcer les systèmes éducatif, de soutien social et de protection des enfants des pays touchés, parallèlement à des mesures spécifiques sur l’éducation des enfants, des filles et des orphelins.

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