a CEDEAO et ses partenaires renforcent les capacités du Ghana en matiere de suivi et de rapport
21 Jun, 2025La CEDEAO et ses partenaires renforcent les capacités du Ghana en matiere de suivi et de rapport sur les engagements relatifs aux femmes, à la paix et à la sécurité à travers le cadre continental de résultats
La Commission de la CEDEAO, par l’intermédiaire de sa Direction des Affaires Humanitaires et Sociales (DAHS), en collaboration avec le Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Protection Sociale de la République du Ghana, a organisé avec succès un atelier national de renforcement des capacités, du 10 au 12 juin 2025 à Accra, portant sur le Cadre Continental de Résultats (CCR) pour les Femmes, la Paix et la Sécurité (FPS). Cet atelier s’inscrit dans les efforts continus de la CEDEAO pour accompagner les États membres dans l’institutionnalisation de mécanismes robustes, fondés sur des données fiables, permettant d’assurer le suivi et l’élaboration de rapports sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies et des engagements connexes en matière de FPS. Il s’intègre au Projet Paix, Sécurité et Gouvernance de la CEDEAO (EPSG), cofinancé par l’Union européenne et le gouvernement allemand (BMZ), et mis en œuvre par la GIZ.
Prenant la parole au nom de la Directrice des Affaires Humanitaires et Sociales, Dr Sintiki Tarfa Ugbe, M. Olatunde Olayemi a salué les participants et réaffirmé l’engagement de la CEDEAO en faveur d’une paix et d’une sécurité inclusives. Il a souligné que « la pleine participation des femmes est une condition sine qua non », ajoutant que l’adaptation du CCR de l’Union africaine en un cadre régional simplifié par la CEDEAO constitue un levier essentiel pour un meilleur suivi, une mise en œuvre renforcée et une production de rapports plus efficace dans l’ensemble de la région ouest-africaine.
Madame Josiane Sombo, représentante du Réseau ouest-africain pour la construction de la paix (WANEP), a mis en lumière le rôle central de la société civile en tant que co-constructrice de la paix et garante de la redevabilité. Elle a insisté sur le fait que le CCR ne constitue pas seulement un outil technique, mais également un engagement moral et politique. À ce titre, la société civile demeure résolument engagée à promouvoir un suivi participatif, inclusif et fondé sur des données probantes.
Représentant le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), Mme Paulina Hawkins a réaffirmé le soutien fort de l’Allemagne à une coopération féministe au développement. Elle a souligné que l’atelier représente une étape clé dans la localisation des cadres régionaux et le renforcement de l’appropriation nationale de l’agenda FPS. « Le CCR n’est pas uniquement un outil de rapport, c’est aussi un instrument stratégique de transformation institutionnelle », a-t-elle précisé.
La Délégation de l’Union européenne au Ghana, représentée par M. Davide Messina, a rappelé que le projet EPSG incarne le partenariat durable entre l’UE et la CEDEAO en faveur d’une gouvernance inclusive et d’un processus de paix sensible au genre. Il a précisé que cette formation dépasse le cadre du renforcement de capacités, pour constituer un véritable investissement dans une Afrique de l’Ouest stable, pacifique et prospère.
Dans son discours d’ouverture, prononcé au nom du Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Protection Sociale, Mme Faustina Acheampong Akua Frempomaa a rappelé le rôle de leadership du Ghana dans la mise en œuvre de l’agenda FPS. Avec le GHANAP II et la Loi sur l’Équité de Genre de 2024, le pays établit de nouvelles normes en matière de responsabilité institutionnelle. « Cet atelier constitue une opportunité stratégique pour renforcer nos systèmes nationaux de suivi et les aligner aux cadres régionaux de la FPS », a-t-elle affirmé.
Plus de quarante participants, issus de l’administration publique, de la société civile, du secteur de la sécurité et de groupes techniques, ont été formés à l’utilisation de l’outil simplifié du CCR et de son questionnaire. Grâce à des sessions participatives et des exercices pratiques, les parties prenantes ont renforcé leurs capacités à suivre les indicateurs FPS, à évaluer les progrès réalisés, et à contribuer efficacement à l’élaboration des rapports nationaux et régionaux du Ghana.
L’atelier s’est achevé sur un engagement renouvelé en faveur de la collaboration interinstitutionnelle et de l’intégration du CCR dans les systèmes nationaux de suivi-évaluation. Le Ghana rejoint ainsi sept autres États membres – la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Bénin, le Libéria, la Gambie, le Sénégal et le Togo – ayant déjà accueilli des formations similaires, dans le cadre de la stratégie régionale de la CEDEAO pour renforcer les mécanismes de redevabilité en matière de FPS.