LA CEDEAO LANCE L’INITIATIVE DE LA BASE DE DONNEES SUR LA STRATEGIE SAHEL

08 Sep, 2015

 

IMG_0460                                                                                                                                                  

Des experts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se réunissent du 7 au 10 septembre 2015 à Lomé au Togo pour définir la stratégie d’une initiative globale de base de données pour les Etats membres situés dans la bande sahélienne, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria.


Cette réunion, qui se tient en prélude au lancement d’une base de données commune pour le Sahel, devrait ouvrir la voie à la définition des conditions techniques de ce lancement dans une région sahélo-saharienne intégrée.


Les participants auront à élaborer et à soumettre à adoption les termes de référence d’une étude sur les systèmes d’information existants dans la région sahélo-saharienne de la CEDEAO puis à développer un cadre logique de suivi – évaluation et d’identification des indicateurs de suivi du plan d’action de la stratégie Sahel.


A Lomé, les participants prendront connaissance de la Stratégie Sahel, du plan d’action, de la plateforme du mécanisme de coordination de la Stratégie et des initiatives du Secrétariat du G5 du Sahel. Par ailleurs, les représentants des états sahélo-sahariens de l’espace CEDEAO auront à présenter des systèmes d’information et les bases de données dont disposent leurs pays respectifs, alors que les institutions régionales en place présenteront aussi leurs bases de données sur les problèmes du Sahel.


Ce forum, coordonné par l’Unité du Programme de développement communautaire (RDC) du Département de la Politique macroéconomique de la Commission de la CEDEAO, devrait offrir aux experts l’occasion de discuter du cadre commun de révision des systèmes d’information de la région sahélo-saharienne de l’espace CEDEAO, de la nature des informations qui seront recueillies et des termes de référence de l’étude sur les systèmes d’information ainsi que des bases de données dont dispose la région de la CEDEAO, en prélude à la mise en place d’une base de données commune pour la région.


Les experts auront par ailleurs à se pencher sur la définition d’un cadre logique de suivi & évaluation de la stratégie Sahel de la CEDEAO et sur l’identification d’indicateurs quantifiables de suivi du plan d’action.


L’initiative de base de données commune devrait aborder le problème de manque d’informations économiques et des exigences relatives aux données en vue de la modélisation et des décisions sur l’orientation, éléments indispensables à la planification et à la mise en œuvre de l’intervention dans les Etats membres.


L’idée d’aborder ces problèmes est née de la 43e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenue en juin 2013 à Abuja, et qui a instruit la Commission de la CEDEAO de formuler une stratégie de stabilisation et de développement de la région sahélo-saharienne. En collaboration avec les acteurs concernés, la Commission de la CEDEAO a développé une Stratégie Sahel de la CEDEAO, comportant des actions censées accompagner les efforts déployés au niveau national, continental et international, pour la sécurité, la stabilité et le développement de la région sahélo-saharienne.


La Stratégie Sahel de la CEDEAO constitue une réponse régionale aux défis à long terme de développement et de stabilité de l’espace sahélo-saharien. Elle vise un développement à long terme de l’espace sahélo-saharien, ouvert et intégré aux plans social et économique. Elle devrait à terme aboutir à l’émergence d’une communauté débarrassée des fléaux de la faim et de la malnutrition, et profondément enracinée dans les principes de tolérance, de paix et de démocratie.
Bien intégrée dans le Programme de développement communautaire de la CEDEAO (PDC-CEDEAO), la stratégie couvre 31 principaux projets d’un coût total de 4,75 milliards de dollars US sur la période 2015-2019. Le financement de ces projets sera mobilisé dans le cadre de la Table-ronde de financement des Projets de développement communautaire (PDC).

États membres